La commune de Saint-Romain-le-Noble fait partie du canton de Puymirol. Traversée par la Garonne, elle se situe à 14 km d’Agen.
Selon la tradition, un château aurait été édifié sur un emplacement situé entre Gastou et Castillas, mais il n’en reste aucune trace. Il existe également un autre château, le château de Goth. Enfin, on peut visiter à Saint-Romain-le-Noble une église du XVIe siècle dont le portail est sculpté de monstres.
La croix de chemin de Saint-Romain-le-Noble est assez singulière par sa disproportion avec le socle sur lequel elle repose.
La croix s’élève en bordure de route, au centre du village de Saint-Romain-le-Noble. Il s’agit d’une petite croix en fer forgé reposant sur un haut piédestal en pierre de base carrée.
La croix est richement ornée. Quatre cœurs inscrits dans des quadrilobes forment une croix grecque dans laquelle s’inscrit la scène de la Crucifixion. Jésus est en effet représenté sur la croix, entouré de la couronne d’épines symbole de son martyr. Le cœur évoque alors sa douleur en même temps que son amour pour les Hommes.
A ces motifs liés à la Passion du Christ, s’ajoutent des grappes de raisin, en référence à l’Eucharistie. La grappe de raisin évoque le vin, et donc le sang de Jésus.
La croix de chemin présente des similitudes avec les croix élevées sur la clôture du cimetière de Grayssas, commune également située dans le canton de Puymirol.
L’église Saint-Romain de la commune de Saint-Romain-le-Noble date du début du XVIe siècle. Elle est imposante avec son clocher-mur massif.
L’édifice est lambrissée et possède une chapelle dédiée à Notre-Dame. Elle est remaniée après un incendie et, de triangulaire, le clocher devient rectangulaire. Sa cloche date de 1846, elle est offerte par Lafontan de Goth.
Cette église possède en outre un portail orné de sculptures dans le style de la première Renaissance, représentant des monstres, des chimères et des rinceaux exécutés d’une manière assez grossière.
À l’intérieur de l’édifice, on peut admirer un bénitier en pierre datant de 1750 et une statue de la Vierge à l’Enfant du XIXe siècle.
Le monument aux morts de Saint-Romain-le-Noble est remarquable par le traitement de la figure centrale.
Le monument consiste en une stèle horizontale contre laquelle se détache une sculpture en ronde-bosse posée sur un haut piédestal.
La stèle porte le nom des 17 hommes de Saint-Romain-le-Noble disparus lors de la Première Guerre mondiale. Deux listes de 9 et 8 noms sont gravées de part et d’autre de la sculpture centrale. La stèle est ornée, dans sa partie supérieure, d’une frise sur laquelle sont inscrites les dates 1914 et 1918 sur un fond de feuilles de laurier, symboles de la victoire.
La sculpture représente une femme debout, les deux mains posées sur un casque de soldat. Elle porte un long vêtement et une couronne de laurier. Elle représente à la fois la Victoire, la France et la Mère ou la Femme, celle qui a perdu un enfant, un mari ou un père.
Cette figure est traitée de manière monumentale. Les plis très verticaux du vêtement, la schématisation des traits, le caractère très sculptural de la figure, tout contribue à donner un symbolisme fort à cette sculpture.
D’autres noms sont gravés sous la sculpture ; ce sont ceux des victimes de la Seconde Guerre mondiale. Le piédestal porte encore cette inscription : "SAINT-ROMAIN / LE NOBLE / A SES ENFANTS / MORTS POUR LA FRANCE".
L’église Saint-Romain, sur la commune de Saint-Romain-le-Noble, conserve un portail sculpté du début du XVIe siècle.
L’historien Georges Tholin décrit ainsi le portail de l’église à la fin du XIXe siècle : "Le portail est orné de quelques sculptures dans le style de la première Renaissance, des monstres, des chimères, des rinceaux d’une exécution grossière".
Le portail est percé entre deux contreforts, sur le mur méridional de la nef. Il est protégé par un appentis couvert. Il est construit lors de l’édification de l’église, au début du XVIe siècle, dans un style certes maladroit mais qui évoque les débuts de la Renaissance. En témoigne l’arc en anse de panier qui surmonte la porte.
Le portail est constitué de deux piédroits ornés soutenant les voussures moulurés de l’archivolte. Il est surmonté d’un arc en anse de panier sur lequel est fixée une sorte de blason représentant une scène aujourd’hui effacée. Sur les piédroits sont sculptés des motifs végétaux auxquels se mêlent des scènes figurées. Les traits sont très schématisés, les volumes un peu raides et le style naïf.
La lecture des sculptures du portail est rendue difficile par le passage du temps, qui les a en partie effacées.
Toutes ces informations sont tirées du site de la région Aquitaine via le lien : http://visites.aquitaine.fr/